Le mois d'Août dans les Aspres est synonyme de sécheresse extrême, il existe cependant quelques étonnantes oasis secrètes où l'on trouve la fraîcheur, l'eau et l'ombre , cocktail fort agréable pour prospecter sous la canicule écrasante qui règne ailleurs.
Ici, le cours d'eau a creusé son lit dans l'argile du pliocène et l'on peut constater la présence de paléoplacers dans la couche du quaternaire qui recouvre celle du pliocène:
Avec les fortes pluies, l'érosion entraîne la migration de ces paléoplacers dans le lit du cours d'eau qui les reconcentre en nouveaux placers alluviaux.
Les concentrations de boulders quartzeux sont importantes sur les berges et dans le lit mineur :
La prospection révèle des indices d'or dans tous ces dépôts, mais seulement quelques points et parfois une fine paillette. Il faut donc trouver un endroit favorable à une concentration plus importante.
Ici, sous deux gros blocs de quartz, le bedrock argileux du pliocène affleure et présente des plis et marmites propices à des concentrations de lourds :
Effectivement, les fonds de pans sont chargés de magnétites, hématites, plombs de chasse et débris métalliques divers.
Et l'or y est bien plus concentré que sur l'ensemble du dépôt, on est plus satisfait avec des occurrences qui se comptent en dizaines.
L'or est plutôt fin, points et fines paillettes avec parfois des grains dont certains conservent encore un peu de la gangue quartzeuse du filon qui les contenait. Ces paillettes sont en majorité peu roulées, encore un peu épaisses et anguleuses.
Après tri :
Certaines paillettes présentent des traces très colorées de noir, de vert et de rouille qui révèlent des contacts métalliques trahis par des oxydes de fer (rouille), de cuivre (vert), et de mercure (noir) déposés à la surface du métal précieux :